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The Transat CIC : "A New York, on a dû jouer au Rubik’s cube pour faire entrer les bateaux dans les marinas privées"
Sur The Transat CIC, s’il est facile d’accueillir les 33 Imoca et les 13 Class40 à Lorient-La Base, c’est plus compliqué dans les marinas privées à New York. Comme l’explique Joseph Bizard, Directeur général d’OC Sport - Pen Duick, société organisatrice de l’événement.
The Transat CIC (Lorient - New York), départ le dimanche 28 avril
Lorsqu’on décide d’arriver à New York, comment procède-t-on ?
Déjà, les Américains ont été les premiers à accueillir cette transat en 1960 mais ce n’est pas un pays qui a la culture de la course au large. Même si on est déjà allé là-bas en 2016 avec nos équipes, ils ne nous attendent pas de la même façon en 2024. La première question était de savoir si c’était techniquement possible d’accueillir nos bateaux, s’il y avait assez de ports. Contrairement à Lorient La Base, qui est en mesure d’accueillir l’ensemble de la flotte, ce n’est pas possible à New York.
À qui s’adresse-t-on quand on débarque à New York ?
À la différence des villes qui sont acquises à la cause de notre sport, quand on arrive avec une flotte dans une ville comme New York qui ne nous attend pas, on s’adresse aux marinas privées. Elles louent très chères (1) les places de ponton. Les propriétaires sont ravis d’avoir des Imoca mais si on leur met un bateau à moteur de même taille à la place, c’est la même chose. Pour eux, ça reste des mètres linéaires de pontons, ils veulent maximiser le rendement. Il s’agit de location sèche, pas d’un partenariat. C’est là qu’on se rend compte à quel point la France est bien organisée sur le plan nautique. Chez nous, on a des interlocuteurs avec lesquels on peut bien travailler et éventuellement monter des partenariats. Aux USA, les patrons des marinas privées sont là pour gagner de l’argent. C’est avec eux qu’on doit discuter.
Donc, la ville de New York ne met pas un centime dans The Transat ?
Pas un seul. Elle bénéficie de The Transat qui est une très grande course inscrite dans l’histoire européenne de notre sport. Mais aux États-Unis, la voile n’est pas encore développée comme elle l’est chez nous. Les Américains ne mesurent pas la chance qu’ils ont d’accueillir The Transat CIC mais ça viendra un jour. J’admets que New York, c’est plus compliqué pour la logistique mais c’est beaucoup plus puissant sur le plan de l’image.
On a encore beaucoup de travail pour convaincre à l’international autour de notre sport.
Comment faites-vous pour accueillir 46 bateaux, dont 33 Imoca qui mesurent presque 19 mètres, dans une ville comme New York ?
On a dû jouer au Rubik’s cube pour faire entrer tous les bateaux dans trois marinas différentes. Les concurrents passeront par le ponton d’honneur à la marina One 15 Brooklyn qui se trouve juste devant Manhattan et la Statue de la Liberté. Ensuite, ils iront dans les différentes marinas. L’autre marina non loin de New York se nomme Moonbeam.
Certains bateaux iront-ils s’amarrer à Newport (2) après le passage de la ligne ?
Oui, il y en aura une dizaine : c’est une des solutions qu’on avait. Elle correspond aux souhaits de certains teams qui vont pouvoir rester là-bas entre les deux courses puisqu’il y a la New York - Vendée derrière (départ le 29 mai).
Le port de Newport, c’est moins glamour que la Statue de la Liberté à New York… Comment les équipes et les sponsors ont-ils réagi ?
On a des équipes très professionnelles qui ont déjà vécu des arrivées de grandes courses, y compris à l’arrivée à New York et au départ pour la New York - Vendée en 2016, donc ils connaissent le contexte local. Ils savent qu’on a encore beaucoup de travail pour convaincre à l’international autour de notre sport. Cette arrivée aux USA contribue à la promotion de notre discipline. On doit passer par là et ça, les sponsors le comprennent très bien.
La répartition des bateaux aux États-Unis
À One 15° (New York)
Yoann Richomme (Paprec-Arkéa)
Paul Meilhat (Biotherm)
Denis Van Weynbergh (D‘ ieteren Group)
Giancarlo Pedote (Prysmian Group)
Nicolas Lunven (Holcim PRB)
James Harayda (Gentoo Sailing Team)
Charlie Dalin (Macif)
Sébastien Simon (Groupe Dubreuil)
Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo for a job)
Les 13 Class40
À Moonbeam (Brooklyn)
Yannick Bestaven (Maître Coq V)
Boris Herrmann (Malizia Seaexplorer)
Fabrice Amédeo (Nexans - Wewise)
Justine Mettraux (Teamwork.net)
Jérémie Beyou (Charal)
Alan Roura (Hublot)
Louis Duc (Fives Groupe - Lantana)
Louis Burton (Bureau Vallée)
Oliver Heer (Oliver Heer)
À Newport
Guirec Soudée (Freelance.com)
Sébastien Marsset (Foussier)
Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One)
Antoine Cornic (Human Immobilier)
Jean Le Cam (Tout commence en Finistère)
Damien Seguin (Groupe Apicil)
Tanguy Le Turquais (Lazarr)
Violette d’Orange (Mc Do - DeVenir)
Isabelle Joschke (MACSF)
Arnaud Boissières (La Mie Câline)
François Guiffant (Partage)
Maxime Sorel (V and B - Monbana - Mayenne)
Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence)
Éric Bellion (Stand as One)
(1) : dans la marina Moonbeam, cela revient à 676,20 dollars/jour pour un Imoca.
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