Sur l’Ocean Globe Race, Marie Tabarly : « Toujours pas rassasiée, toujours pas l’envie de rentrer »

La Finistérienne Martie Tabarly et l’équipage de Pen Duick VI se sont élancés le 5 mars sur la quatrième et dernière étape de l’Ocean Globe Race. Ils ont goûté à la victoire à Punta del Este et espèrent bien récidiver à Cowes…

Ocean Globe Race (4e étape) : Punta del Este - Cowes

Plus de 6 200 milles entre Punta del Este et Cowes. Cette quatrième étape dans l’Atlantique va forcément réserver des surprises aux équipages de l’Ocean Globe Race. Marie Tabarly et son équipage de Pen Duick VI sont ravis de repartir à l’attaque. Surtout contre leurs meilleurs ennemis les Italiens de « Translated 9 » : « Ils sont fatigués et ont fini l’avitaillement à quelques minutes du départ de la course, mais ils sont là avec nous, et notre bataille sur l’eau peut reprendre. N’ayez crainte, ce n’est pas parce qu’ils ont fait un job de dingue que l’on va les laisser passer. Nico Malingri et moi avons tous les deux notre histoire à écrire, tous les deux des millions de raisons de gagner cette dernière étape. Une chose est sûre : nous sommes agressifs sur l’eau, nous poussons nos montures et nos équipages, mais nous serons très heureux de nous retrouver à Cowes, et encore plus fin juin pour fêter le vainqueur en Italie, lieu de la remise des prix de l’OGR », explique la skipper depuis la mer après presque dix jours de mer.

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« La dernière étape : le saut d’obstacles »

Remontés comme des pendules après leur victoire en temps réel sur l’étape des Mers du Sud, Marie Tabarly et les siens sont prêts pour finir cette course en beauté : « En fait, une course en 4 étapes, c’est un peu comme le concours complet à cheval, pour ceux qui connaissent (Ça, ça va plaire à ma copine Catherine Chabaud). La première manche, descente de l’Atlantique. L’équivalent de l’épreuve du dressage. Finesse, rigueur. Pas d’adrénaline ou de grand danger, mais beaucoup de précision et de technique. Deuxième et troisième manches, le grand Sud. Ou : le Cross. Là où l’on galope comme des malades à 550 mètres par minute, en sautant d’énormes obstacles fixes, où la confiance couple cavalier-cheval est primordiale. Adrénaline à bloc, l’épreuve est longue, intense et dangereuse. Enfin la dernière épreuve : le saut d’obstacles. Des obstacles mobiles qui peuvent tomber, pour tester la fraîcheur, le respect et la concentration du cheval après les deux autres épreuves. Pour nous, c’est la remontée de l’Atlantique, avec tous ses pièges et après sept mois de mer. Vraiment plein de pièges : Cabo Frio, front froid atlantique, Pot-au-Noir, Anticyclone des Açores, Golfe de Gascogne… L’air est chaud, les voiles usées, leurs plages d’utilisation sont donc différentes. Les bonhommes aussi sont fatigués… À prendre en compte dans les décisions ».

« Pen-Duick VI et Translated9 se livrent une belle bataille type match racing »

Cela fait plus d’une semaine que les bateaux ont quitté Punta del Este. Ce jeudi, ils sont au large des côtes brésiliennes. La Sud-Finistérienne raconte ce dernier départ : « Ce départ de Punta n’était pas comme les autres départs. Nous savions que c’était le dernier, nous savions que nous ne nous reverrions pas tous à Cowes, qu’en un sens, c’était déjà un peu le temps des adieux. Beaucoup d’émotion dans l’air, les regards de tous se perdent, personne n’a envie de se dire au revoir. Au moment où mes mains se posent sur la barre, au moment où je croise le regard de Nico Malingri, ce sentiment disparaît, tout comme le gentleman agreement passé ensemble la veille : « Pour le départ, cette fois-ci on y va mollo, on ne gagne pas une course sur un départ, et il y a beaucoup de mer ». Mouais… On n’a pas pu s’en empêcher ! Chauds bouillants d’en découdre, nous voilà tous les deux trop tôt sur la ligne, morts de rire devant cette situation si prévisible quand on nous connaît. Depuis, Pen-Duick VI et Translated9 se livrent une belle bataille type match racing, voulant l’un et l’autre arriver le plus rapidement possible à Cowes, et en même temps… si ça ne pouvait jamais se finir… Toujours pas rassasiée, toujours pas l’envie de rentrer, ni de les quitter ».

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