The Transat CIC, organisée par OC Sport Pen Duick (filiale du Groupe Télégramme), s’élancera le dimanche 28 avril de Lorient, cap sur New York. Quarante-huit solitaires tenteront d’effectuer les 3 500 milles sur l’Atlantique d’est en ouest.
The Transat CIC, dont l’organisation est désormais assurée par OC Sport Pen Duick (filiale du Groupe télégramme), est une transat en solitaire sur l’Atlantique Nord d’est en ouest, qui a lieu tous les quatre ans. C’est l’ancienne Transat anglaise, qui partait de Plymouth (de 1960 à 2016) et a varié les ports d’arrivée : Newport, New York et Boston.
Cette année, pour la première fois, elle s’élancera de Lorient le dimanche 28 avril pour aller à New York après 3 500 milles de mer. Pour cette 15e édition, 48 solitaires prendront le départ. Lors de la première édition, ils étaient cinq marins au départ de Plymouth le 11 juin 1960 et le Britannique Francis Chichester s’était imposé, en 40 jours ! Quatre ans plus tard, un Français avait chipé la victoire aux Anglais : un certain Eric Tabarly, qui récidivera en 1976 (Alain Colas avait déjà gagné en 1972) ! S’en suivront les victoires de Loïck Peyron, Yvon Fauconnier, Philippe Poupon, Francis Joyon, Michel Desjoyeaux ou François Gabart… Une Transat anglaise qui a décidément bien réussi aux Français. Si l’édition prévue en 2020 au départ de Brest a dû être reportée pour cause de la Covid-19, elle est de retour cette année.
Si cette transat a fait les beaux jours des multicoques de 1972 à 2016, cette année, il n’y aura que des monocoques, comme en 1960 (5 bateaux) et 2008 (13 Imoca et 10 Class40). Trois classes seront en course : les Imoca (33), les Class40 (13) et les "Vintage" (2). Pour les Imoca, bateaux du Vendée Globe, cette transat est importante car elle est qualificative pour le tour du monde en solitaire. Pour pouvoir s’élancer le 10 novembre, chaque skipper doit valider sa qualification en finissant une transat en solitaire en 2024 et la Transat CIC est une première chance.
Pour les Class40, cette transat est la première grande course de la saison en solitaire. Ils vont pouvoir prendre leurs marques dans des conditions souvent musclées et peu confortables. Les organisateurs ont voulu ouvrir cette transat aux bateaux "Vintage" : ils seront deux avec des bateaux aussi différents qu'ils donneront un air de premières éditions où aucun bateau ne se ressemblait.
Le parcours de cette transat a souvent changé même s’il est toujours resté dans le nord de l’Atlantique, obligeant les concurrents à affronter les dépressions qui balayent encore cette partie de l’océan à cette période de l’année. C’est ce qui fait la spécificité de cette transat et sa difficulté. Que ce soit pour la Route du Rhum (en solitaire) ou la Transat Jacques Vabre (en double), les skippers partent dans des conditions fraîches et souvent musclées de l’automne en métropole pour mettre le cap vers l’ouest, les Antilles, en passant par… les alizés, des conditions portantes, pas toujours faciles mais sous le soleil et bien plus agréables que celles que vont rencontrer les concurrents de la Transat CIC. En effet, celle-ci s’élance aussi de Lorient et va vers l’ouest mais elle passe par le nord de l’Atlantique. De Lorient à New York, 3 500 milles attendent les solitaires avec leurs dépressions successives, les vents forts et au près… Une course difficile pour les bateaux et les organismes.
En Imoca, il y a du monde et du beau monde ! Certains diront qu’ils veulent valider leur qualification et qu’ils navigueront peut-être plus prudemment. Mais quand la compétition envahira les cockpits, ces derniers ne pourront s’empêcher d’entrer dans la bataille. Il y a fort à parier qu’un Jérémie Beyou, quatrième de la Transat Jacques Vabre, et qui a son bateau bien en main, devrait naviguer aux avant-postes tout comme Yoann Richomme, deuxième de la Jacques Vabre avec Yann Eliès, qui a montré qu’il avait un 60 pieds performant et qu’il savait en tirer profit.
Yannick Bestaven, vainqueur du dernier Vendée Globe qui a depuis changé de monture et qui n’a pas pu se battre sur la transat en double, aura forcément envie de prendre sa revanche. Tout comme Charlie Dalin, qui n’avait pas pu défendre ses chances pour problème de santé et qui aura bien envie de se rassurer. Il faudra aussi se méfier de Boris Herrmann, Nicolas Lunven ou encore des filles comme Justine Mettraux ou Sam Davies. Comme Ellen MacARthur s’est imposée en Imoca en 2000.
En Class40, Amélie Grassi est la seule femme mais elle aura son mot dire face aux Italiens, Ambrogio Beccaria et Alberto Bona, qui ont dominé l’an passé. Ian Lipinski, Fabien Delahaye ou Aurélien Ducroz auront certainement un esprit revanchard. Il faudra aussi surveiller Vincent Riou qui disputera sa première transat en solitaire en Class40 mais aussi Nicolas d’Estais ou Axel Tréhin, qui ont de belles cartes à jouer.
Fabrice Amedeo (Nexans - Wewise)
Eric Bellion (Stand as One)
Yannick Bestaven (Maître Coq V)
Jérémie Beyou (Charal)
Arnaud Boissières (La Mie Câline)
Louis Burton (Bureau Vallée)
Antoine Cornic (Human Immobilier)
Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence)
Charlie Dalin (Macif Prévoyance Santé)
Sam Davies (Inititatives Coeur)
Violette Dorange (Devenir)
Louis Duc (Fives Group - Lantana Environnement)
Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo for a Job)
François Guiffant (Partage)
James Harayda (Gentoo Sailing Team)
Oliver Heer (Oliver Heer Ocean Racing
Boris Herrmann (Malizia - Seaexplorer)
Isabelle Joschke (MACSF)
Jean Le Cam (Tout commence en Finistère - Armor Lux)
Tanguy Le Turquais (Lazare)
Nicolas Lunven (Holcim - PRB)
Sébastien Marsset (Foussier)
Paul Meilhat (Biotherm)
Justine Mettraux (TeamWork - Team Snef)
Giancarlo Pedote (Prysmian)
Alan Roura (Hublot)
Damien Seguin (Groupe Apicil)
Kojito Shiraïshi (DMG Mori Global One)
Sébastien Simon (Groupe Dubreuil)
Maxime Sorel (V & B - Monbana - Mayenne)
Guirec Soudée (Freelance.com)
Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group)
Ambrogio Beccaria (Alla Grande - Pirelli)
Alberto Bona (Ibsa)
Nicolas d’Estais (Café Joyeux)
Fabien Delahaye (Legallais)
Aurélien Ducroz (Crosscall)
Anatole Facon (Good Morning Futur)
Amélie Grassi (La Boulangère Bio)
Quentin Le Nabour (Bleu Blanc Planète Location)
Ian Lipinski (Crédit Mutuel)
Goulven Marie (Qwanza)
Thimoté Polet (Zeiss)
Vincent Riou (Pierreval – Fondation GoodPlanet)
Axel Tréhin (Project Rescue Ocean)
Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mekong, ancien Imoca de 50 pieds de 1998)
Rémy Gérin (Faiaoahe, monocoque en bois de 20 m)
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