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Un p’tit Tour de Belle-Ile à fond la caisse à bord de l’Ultime Actual, vainqueur !
Dans des conditions météo toniques, l’équipage de l’Ultime Actual, skippé par Anthony Marchand a remporté, samedi, le Tour de Belle-Ile. Nous étions à bord pour ce p’tit tour avalé à toute berzingue.
Il tombe des cordes, ce samedi matin, sur le port trinitain. Anthony Marchand, skipper de l’Ultime Actual, a donné rendez-vous à son équipage à 7 h 15. « La mer est basse, le chenal est très étroit, il y a du vent... Pas question de sortir en même temps que toute la flotte (*)». La manœuvre de port s’avère pour le moins stressante, il y a très peu de place pour sortir le trimaran de 32 mètres de long et 23 mètres de large.
« Sur un bord, on volera. Sur l’autre… »
À bord de l’Ultime, 4e de l’Arkéa Ultim Challenge Brest en début d’année, il y a du beau monde. Outre Thierry Chabagny, l’équipier de Marchand lors de la Transat Jacques Vabre 2023, on note la présence de Ronan Treussart, chargé de la tactique, de Clément Bourgeois, le planchiste olympique en iQFoil, de Gildas Morvan en tant qu’invité et de quatre membres de l’équipe d’Actual. « C’est sympa d’avoir Sandrine, Florent, Papo et Damien à bord. Ils ont tous énormément travaillé pour le tour du monde, cela permet de les récompenser », explique le skipper.
Ce Tour de Belle-Ile, qui refait surface après quatre ans d’absence, est aussi l’occasion de renaviguer avec une machine qui a un tour du monde dans les pattes. Et donc encore quelques bobos à soigner. « Il nous manque le foil bâbord et nous n’avons pas le plan porteur sur la dérive centrale », explique Anthony Marchand qui sait ce que cela signifie en termes de performances. « Sur un bord, on volera. Sur l’autre… » En bâbord amures, ce sera archimédien. Marchand a l’habitude, il a effectué les trois quarts de son tour du monde dans ce mode-là.
Un départ de haut vol
« Gilets de sécurité pour tout le monde. Nous sommes dix à bord, tout le monde veille, on regarde partout car il va y avoir du monde dans le bourg au moment du départ ». Le skipper sait qu’avec près de 300 bateaux sur l’eau, les risques de collision sont bien réels, même si les multicoques ont leur propre zone.
Le ciel est chargé, gris. Plombé. Vilain. Pas aujourd’hui qu’on verra le soleil. Comme annoncé, le vent de sud-est souffle un bon 20-25 nœuds, avec quelques rafales à 30 nœuds : 11°, ça caille. « On reste vigilants, prêts à choquer si besoin ». À quelques minutes du départ, le skipper expédie un dernier petit rappel à tout l’équipage.
La boîte à bonbons circule une première fois, puis une deuxième. La radio VHF crépite. Procédure de départ en cours… À l’est, les monocoques sont entassés. À l’ouest, la zone réservée aux multicoques semble plus aérée. Elle semble… Anthony Marchand lance la bête, slalome entre trois petits trimarans, tente de ralentir en lofant un peu, appuie sur le champignon à fond. « On borde les gars, c’est parti ! »
Chaud, très chaud mais le timing est parfait. Du beau boulot. « Ça se sent qu’il a fait le tour du monde en solo, il maîtrise grave ». Gildas Morvan est impressionné. Il n’est pas le seul.
À plus de 35 nœuds, l’Ultime, calé sur le foil tribord, accélère. Et laisse dans son sillage ses trois principaux concurrents, à savoir l’Ocean Fifty Viabilis de Baptiste Hulin, qui a fait appel à l’expérimenté Sébastien Josse pour sa première sortie officielle, le Mod70 « Drekan Energy » d’Éric Defert et surtout le redoutable trimaran Orma « Sensations Ocean », d’Alain Gautier, vainqueur de l’épreuve en 2015, 2017, 2018, 2019.
Trente minutes après le départ, nous sommes déjà à Belle-Ile. Assez nettement en tête. Pas surprenant avec des pointes à plus de 41 nœuds. « On va virer dans 3 minutes », annonce Ronan Treussart, caché derrière son écran. Gare au manque à virer tant redouté en l’absence d’un foil. Ça passe, mais c’est lent. Troisième tournée de bonbons. Troisième et dernier virement. « Hum, ça devrait être bon… » Sandrine Bertho, directrice du projet Actual, a le sourire. Elle a déjà compris que ça ne reviendrait pas derrière.
La première d’Actual
Nous longeons la côte belle-iloise et croisons déjà toute la flotte qui file vers Belle-Ile. Chacun son rythme, chacun sa course. « Gildas, tu m’annonces les longueurs sous le vent avec les autres bateaux », demande Marchand. À ces vitesses-là et avec cette mauvaise visibilité, une collision est si vite arrivée.
Voilà 1 h 38 que nous avons pris le départ et nous sommes déjà sur la ligne d’arrivée. En vainqueurs. « Super les gars ! Bravo tout le monde, beau boulot ». Anthony Marchand a le sourire. Même s’il ne s’agissait que du petit tour de 37 milles, il offre la première victoire au scratch au team Actual sur ce Tour de Belle-Ile organisé par OC Sport Pen Duick (filiale du Groupe Télégramme). « C’est toujours sympa de gagner, surtout à la maison ».
Il est 13 heures, le géant est de retour au ponton. Plusieurs concurrents n’ont toujours pas viré la première marque à Belle-Ile….
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