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The Transat CIC : « Les conditions à venir sont propices aux sorties de route », affirme Francis Le Goff, directeur de course
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Par
Aline Merret
Démâtage, casses, abandons : à moins de 1 700 milles de l’arrivée à New York, les concurrents de The Transat CIC ne sont pas épargnés. Et ça devrait continuer, prévient Francis Le Goff, directeur de course.
The Transat CIC (Lorient - New York)
Démâtage, casses diverses, choix… les concurrents, en Imoca ou en Class40, n’ont pas été épargnés ce jeudi ?
Avec le check des bateaux dans la période un peu plus calme qu’ils ont rencontrée mercredi et la nuit dernière, si tu trouves des petits trucs, il faut réparer. Comme il n’y avait pas trop de vent, il fallait continuer à faire avancer le bateau parce que la flotte est encore dense : en Class40 mais aussi en Imoca. Il y a très peu d’écart entre Charlie (Dalin), Yoann (Richomme) et il y a de la pression supplémentaire avec un Paul Meilhat un peu plus au sud. Et, dans la position intermédiaire, il y a Intitiatives Cœur (Sam Davies) qui tartine. Tout ça fait qu’avec les bateaux sollicités, les marins fatigués, on n’est pas à l’abri de sorties de route.
Qu’est-ce qui les attend réellement dans les prochaines heures ?
Il y a une nouvelle dépression à venir. Un peu atypique parce qu’ils vont passer par le nord. Quand on dit dépression, on pense au près, que ça va taper. Mais là, en la contournant par le nord, ils vont avoir des vents portants mais forts, très forts : 40 nœuds fichier et sûrement des rafales à plus de 45 ! Ça donne encore plus de consistance à cette période parce qu’il faut de nouveau réactiver le mode « casque lourd ». Et ça va durer, pour l’ensemble de la flotte, quelque 36 heures. Avec ces conditions, on pourrait se dire qu’ils vont tout dégommer mais il y a une telle mer (4 m à 4,5 m) très courte, que c’est très propice aux sorties de route… Si le pilote décroche, tu mets tout en vrac. Au mieux, tu mets un quart d’heure à une demi-heure à tout récupérer voire un peu plus et tu n’as perdu que ça. Au pire, tu casses du matériel. Ça commence à être velu.
[\ud83d\udc69\ud83d\ude80 Jour 4 – Lorient \u27a1\ufe0f New York : VIDEO DU BORD]
« C’est un peu la machine à laver, il y a encore beaucoup de mer : je vous montre ça tout de suite »
— Paprec Arkéa Team (@TeamPaprecArkea) May 2, 2024
Depuis le départ, les concurrents ont enchaîné plusieurs dépressions avec du près. Là, ils vont trouver des vents portants : est-ce que ça vous soulage ?
Ils ont fait un check complet des bateaux en profitant du calme. D’où la découverte qu’a faite Clarisse Crémer sur son « L’Occitane en Provence » (casse de la cloison de J3). Ils sont en train d’essayer de résoudre leur problème dans cette dorsale en descendant dans son axe vers les Açores. Maintenant, les flottes Class40 et Imoca sont un peu divisées. Les Class40 vont se retrouver dans ce système un peu plus tranquille mais à l’arrière, il y a encore du vent. On a vu que Qwanza a démâté. À l’avant de la flotte, on n’est pas à l’abri que certains aient fait le tour des bateaux et nous annoncent des soucis.
Est-ce que derrière, ils auront quand même un peu de répit ?
C’est ce qui n’est pas encore très clair. Derrière, il y a un anticyclone qui, en fonction des modèles, va bloquer ou non la flotte. Les Class40 vont avoir du mal à passer, ils vont être bien freinés sur la fin. On ne voit pas bien ce que ça va donner pour les Imoca. Il y a un peu d’aléatoire sur leur ETA (heure d’arrivée estimée), qui est, pour le moment prévue, lundi matin ou en milieu de journée à New York. À prendre avec des pincettes. En plus, il n’y a qu’une quinzaine de milles entre les premiers. Cet anticyclone peut être le juge de paix, qui peut redistribuer les cartes. Le décalage de Paul (Meilhat) est d’autant plus intéressant.
Avez-vous été surpris du rythme qu’ils ont tenu depuis le départ ?
Je suis surpris de l’intensité de leur engagement sans l’être. Il n’y a pas eu de situations de vol extrême très rapide parce que les conditions ne le permettent pas. Il y a toujours eu de la mer. Par contre, pour tenir des vitesses de 16-20 nœuds tout le temps dans ces conditions-là, il va falloir masser les osselets à l’arrivée. Même s’ils ont travaillé sur l’ergonomie, qu’ils ont des fauteuils, des bannettes… c’est dur.
Charlie Dalin, qui mène quasiment depuis le départ, est impressionnant…
Il avait faim de course. Il n’est pas devenu mauvais en s’arrêtant pendant neuf mois (rires). Dans sa vidéo, il sourit. Souvent, il est très fermé en mer et là, il était presque lumineux. C’est une course exceptionnelle… Elle tient toutes ses promesses. Sam (Davies, 3e) est incroyable. Avec les conditions qu’ils rencontrent, tous ceux qui sont dans le paquet sont au top : Sam (Davies), Damien (Seguin), Paul (Meilhat), Yoann (Richomme)… Il y a quinze milles d’écart, rien n’est fait.
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