Drôle de règlement celui de l’Ocean Globe Race qui interdit les instruments modernes de navigation mais permet à l’équipage de poster des vidéos sur les réseaux sociaux. Ce tour du monde à l’ancienne, qui reprend le parcours initial de la Whitbread, aura permis à Marie Tabarly et à son équipage de célébrer les 50 ans de Pen-Duick VI.
« Pen Duick VI est un bateau génial »
Après quatre étapes, où ce bateau de 22 mètres de long, pesant 32 tonnes, a fait la course en tête en temps réel, voilà que l’équipage touche au but. Ce mercredi, Pen Duick VI navigue a environ150 milles à l’ouest des côtes bretonnes. À 300 milles de l’arrivée à Cowes, Marie Tabarly a course gagnée en temps réel depuis l’abandon du leader italien Translated, dont le Swan 65 a connu des problèmes structurels.
On imagine déjà la fierté de Marie Tabarly, 38 ans, d’avoir mené ce bateau-là sur cette course-là (*) à ce niveau-là : rappelons que le Pen Duick VI de son père Éric avait été construit pour disputer ce tour du monde. « J’aime ce bateau car je le trouve très intéressant à naviguer. Il est très beau, performant, hyper agréable, très marin même si, avec son petit cul, il roule au portant. Pen Duick VI est un bateau génial », disait-elle avant le départ.
Hâte de boucler la boucle
Dans une vidéo envoyée depuis le bord en début de semaine, la capitaine n’a pas caché que malgré la robustesse de son bateau, elle redoutait les derniers milles : « Rentrer en Angleterre au mois d’avril, ça reste compliqué, il y a encore beaucoup de dépressions sur l’Atlantique. Il ne faut pas relâcher l’attention ».
L’équipage de Pen Duick VI, qui sait que le leader italien a abandonné cette 4e étape, est attendu vendredi matin à Cowes. Fatiguée par plus de 200 jours de mer, Marie Tabarly dit avoir hâte de boucler ce tour du monde : « Pour la première fois, j’avoue un certain soulagement à l’idée d’arriver. Je crois que je suis physiquement, émotionnellement, nerveusement épuisée. Il y a encore de la ressource, mais Pen Duick VI est clairement en meilleure forme que moi ».
(*) : un tour du monde en équipage avec escales, sans moyens de communication moderne, donc sans GPS qui se dispute sur les bateaux des trois premières éditions de la Whitbread (NDLR : course autour du monde en équipage et par étapes, devenue ensuite la Volvo Ocean Race).