Cette dernière grande course ressemblait comme deux gouttes d’eau à une étape de la Solitaire du Figaro Paprec… Cette victoire tombe à pic ?
Oui, c’était une course au format Solitaire du Figaro, on a fait 400 milles avec du large, du côtier, c’était hyper varié. Cela reproduit un peu ce que l’on va avoir à faire sur la Solitaire. Cela montre que je suis capable, cela me met en confiance, j’en avais besoin.
Vous doutiez de vos capacités à gagner en Figaro 3 ?
Tant que tu ne l’as pas fait… Je savais que j’étais capable de faire des podiums sur la Solitaire, j’en ai fait deux mais je n’ai jamais gagné. Tu as toujours un peu cette image du Poulidor au-dessus de la tête : placé mais jamais gagnant. Donc gagner celle-là, c’est bien. D’autant plus que les derniers vainqueurs de la Solo Maître Coq sont les vainqueurs de la Solitaire du Figaro.
Donc l’objectif suivant est bien d’aller jouer la victoire sur la Solitaire du Figaro Paprec cet été ?
J’ai pris conscience que je faisais partie des animateurs de la série, de ceux qui sont capables d’aller gagner la Solitaire. Mais on sait que la Solitaire est une épreuve à part donc il ne faut pas trop précipiter les choses. Cependant, c’est bien de se dire que j’en ai les moyens. C’est dur de prétendre vouloir gagner la Solitaire sans avoir gagné en début de saison. Là, cette victoire va me libérer d’un petit poids. Avec mon histoire de bateau en réparation, j’avais besoin de retrouver du plaisir sur l’eau, de montrer que je savais encore faire du bateau.
Cette saison, on voit clairement que votre façon de naviguer a changé, vous osez plus…
Les choses ont changé, j’ai ma stratégie, je suis mon instinct, je fais mes coups sans regarder les autres. J’arrive à être plus leader, ce qui n’était pas le cas les années précédentes où j’étais l’outsider qui tentait des attaques de temps en temps. Je suis plus solide aujourd’hui dans ma façon de jouer, j’ai plus d’expérience, je maîtrise mieux mon sujet.