Cap Martinique (La Trinité-sur-Mer - Fort-de-France), départ dimanche 7 avrilCe mercredi sur le ponton trinitain, à quatre jours du départ, il est l’un des rares à bricoler. L’un des seuls à sortir la perceuse pour finir les travaux sur son bout-dehors. Alexandre Ozon est à la bourre. Et il ne s’en cache pas. Dans la « vraie vie » comme il dit, Ozon travaille dans sa société d’informatique « où je suis seul ». Forcément, il n’a pas eu le temps de se préparer correctement pour cette deuxième édition de la Cap Martinique : « Je travaille beaucoup, je termine tard, je n’ai pas pu bosser sur le bateau ».
Un bateau pas dans l’air du temps
Fin, étroit, son Bepox 990, acheté en 2008 et à bord duquel il a gagné la Transquadra 2018, est un bateau en contreplaqué : « Il est atypique, pas du tout dans l’air du temps. Il est même un peu à l’envers de la jauge . Dans 15 jours, le bateau aura 20 ans», dit le skipper ravi de retrouver sa monture, lui qui a souvent joué le rôle de pilote d’essai pour les chantiers.
On se souvient notamment que le constructeur Jeanneau lui avait prêté plusieurs Sun Fast, dont un 3300 avec lequel il s’était imposé à Fort-de-France dans la Cap Martinique 2022 : « C’était génial pendant trois ans de naviguer sur de tels bateaux ». Des victoires au large, Ozon en a quelques-unes dans son sillage.
« Pas là pour faire de la croisière »
Même si son bateau ne peut rivaliser en vitesse pure avec les derniers JPK ou Sun Fast, Ozon n’a pas l’intention de se laisser distancer. Il dit vouloir « finir d’abord » avant d’ajouter « si je peux faire un petit podium, ça m’ira bien. Je n’y vais pas pour faire de la croisière ».
Il y retourne pour le plaisir de surfer pendant des heures dans l’alizé, pour se tirer la bourre avec ses potes. « Trois semaines en solitaire à fond, pour finir au soleil de la Martinique, il y a pire non ? »
Ce dimanche, ils sont 60 bateaux (20 solitaires et 40 duos) à mettre le cap sur les Antilles.