La sélection pour les JO 2024 en poche, Tim Mourniac entre dans la dernière ligne droite

Très en phase en communication et en intensité mentale

Ça faisait huit mois qu’on n’avait pas fait de compétition ensemble avec Lou (Berthomieu, blessée au genou), elle est revenue très en forme physiquement. Et nous, cet hiver, on avait bien travaillé techniquement pour rester dans le coup et que dès la première compétition, on atteigne le top niveau. Il restait une petite incertitude alors qu’on n’avait pas vécu de gros championnats ensemble depuis sa blessure. On a beau travailler le temps qu’on souhaite de la meilleure des façons, quand le gros événement arrive, tu ne sais pas comment tu vas réagir après huit mois sans avoir régaté à ce niveau-là. Et là, on était plutôt agréablement surpris d’être très en phase en communication, en intensité mentale… tout était très bon. On est content du résultat parce que ça nous amène la sélection et on est très content parce qu’on voit qu’on est en capacité d’aller chercher les tout meilleurs dans certaines conditions. Dans une régate qui a été sélective, on s’est regardé entre Français et terminer quatrièmes à très peu de points du podium de cette compétition internationale, c’est génial.

Si notre nouveau bateau est bon, il sera aux Jeux

Là, maintenant, on a une première phase avec le championnat du monde (à La Grande Motte du 6 au 12 mai) qui est assez importante pour bien évaluer le travail qu’il reste à faire. A l’issue du Mondial, on aura une feuille de route très détaillée. Là, c’est très rythmé au niveau de l’entraînement à savoir où, quand et avec qui on s’entraîne. Après, le fond de l’entraînement sera déterminé après les championnats du monde en fonction des petits écueils et points forts de notre duo.

Pour le championnat du monde, on a un nouveau bateau. Il faut tout de suite le tester sur l’eau. On va se présenter au Mondial sans aucun repère matériel. Potentiellement, c’est le bateau qu’on aura aux Jeux… si c’est un bon bateau. J’ai bossé dessus pendant deux semaines à Lorient, là, on est à Marseille, on accastille le bateau, on met les bouts et on voit ce que ça donne. Il n’a encore jamais touché l’eau. En Nacra, on fait ce qu’on veut, on vient avec notre matériel qu’on achète à l’usine et chez les fabricants qu’on a depuis le début de la préparation olympique. Il doit être dans la jauge. C’est le premier enjeu du Mondial, le deuxième étant de faire une perf’. Ensuite, jusqu’aux Jeux, on fera des blocs de deux semaines - deux semaines et demie d’entraînement pour une semaine de pause… pour garder aussi un peu de fraîcheur.