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Lilian Brassier, un but pour l’histoire avec Brest
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Par
Pierre-Yves Henry
Formé au Stade Rennais, Lilian Brassier, qui n’y a jamais eu sa chance chez les pros, a offert la Coupe d’Europe au Stade Brestois, dimanche, par un but salvateur au bout du bout du temps additionnel.
Et soudain, Lilian Brassier surgit de nulle part, lancé pleine balle sur un dernier coup franc obtenu par Steve Mounié pour marquer de la tête ce but libérateur dans le stade de son club formateur. Le Roazhon Park est aux environs de la Piverdière, l’endroit qui l’avait vu grandir mais que Brassier avait définitivement dû laisser derrière lui à l’été 2020 pour aller s’aguerrir un peu plus à l’Ouest de la Bretagne.
À Rennes, Brassier n’avait jamais pu s’exprimer chez les pros. Quatre ans plus tard, fort d’une nouvelle maturité, il a vu le destin le choisir, lui le défenseur central à la saison de patron qui envoie le Stade Brestois en Coupe d’Europe pour la première fois de l’histoire du club.
« Un peu de tout en termes d’émotions »
« Je délivre mon équipe, je qualifie Brest pour la Coupe d’Europe ! Bien sûr, il y a une pensée pour Rennes. Mais un but comme ça, pour moi qui suis défenseur et qui ne marque pas souvent… Il y a un peu de tout en termes d’émotions qui passe en moi à ce moment-là mais à vrai dire, je ne réalise pas encore vraiment ».
« Il s’en souviendra toute sa vie, toute sa carrière, félicitations à lui », complimentait son partenaire Steve Mounié, quand Grégory Lorenzi, directeur sportif du Stade Brestois pense « qu’il boucle la boucle en n’ayant pas eu la confiance de son club formateur. Il n’y avait pas plus belle fin pour lui ». En fin de contrat en 2025, Brassier dispose d’un bon de sortie cet été et devrait quitter Brest dans les mois à venir.
Pourtant, il aurait pu ne pas se trouver là, à la 97e quand le score était de 4-4 et le scénario déjà ahurissant. « Pour moi, on jouait le nul, racontait celui qui s’est mué en renard des surfaces quelques secondes. Mais Kenny (Lala) est passé devant moi et m’a dit de monter. Je lui ai demandé s’il était sûr, puis il m’a regardé, et je suis monté. Il a eu raison, merci Kenny ! » Pourtant, Mathias Pereira Lage a esquissé l’idée de frapper directement ce coup de pied arrêté excentré.
« Mais vu le timing, je me suis dit que ce n’était peut-être pas la bonne solution de la jouer individuellement. Kenny (encore lui !) est venu me voir en me disant de la mettre au second poteau avec un ballon enroulé. Cette semaine, j’en avais tiré un bien à l’entraînement », expliquait Pereira Lage, « mais je n’y étais pas allé », souriait Brassier. « Par contre quand Lilian a marqué, on a tout lâché, j’en ai même perdu ma voix », rigolait Pereira Lage, aux anges. Un but pour l’histoire.
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