Après cinq saisons passées à Brest, Haris Belkebla aurait pu poursuivre à la pointe bretonne, où il n’a que rarement déçu et où il jouit d’une énorme cote de popularité. Mais, à l’approche de ses trente ans (qu’il a depuis janvier dernier), l’heure était venue pour lui de découvrir de nouveaux horizons.
Régulièrement annoncé du côté de l’Angleterre, le milieu de terrain défensif avait finalement opté pour l’Arabie saoudite, séduit par le projet d’Ohod, club de la Saudi First Division League (deuxième échelon national) situé à Médine, deuxième ville sainte de l’Islam. Un projet sportif doublé d’un projet de vie. Ambitieux, le club saoudien ne visait rien d’autre que la montée à l’issue de la saison en cours, et, outre Belkebla, avait notamment recruté Ryad Boudebouz pour atteindre son objectif. Mais après un peu plus de huit mois sur place, c’est peu dire que « rien ne se passe vraiment comme prévu », indique pudiquement l’intéressé.
« Un peu compliqué »
À trois journées de la fin du championnat, Ohod pointe en effet à une peu reluisante quinzième place au général (sur 18) et a renoncé à ses ambitions depuis longtemps. Si une victoire devrait suffire à Belkebla et ses partenaires pour se maintenir, les rêves de montée du club saoudien devront désormais attendre, au minimum, la saison prochaine. Cela se fera-t-il avec le natif d’Aubervilliers, qui s’était engagé pour deux saisons ? Rien n’est moins sûr. En effet, outre des résultats en berne, des retards de salaires sont venus parasiter le vestiaire d’Ohod. Selon nos informations, certains joueurs n’ont pas été payés depuis cinq à six mois, dont Belkebla.
« Pour l’instant, c’est un peu flou. On verra comment ça s’arrange dans les semaines à venir. »
« C’est un peu compliqué », ne cache pas l’intéressé, pourtant « très bien installé » dans une ville et un pays où il se sent « très bien ». Si le joueur ne perd pas espoir qu’une solution soit prochainement trouvée, d’autres clubs saoudiens sont déjà venus aux renseignements pour s’offrir ses services.
« Pour l’instant, c’est un peu flou. On verra comment ça s’arrange dans les semaines à venir », tempère l’intéressé, qui refuse de s’affoler. Et qui, par ailleurs, ne manque pas une miette de la « fantastique saison » de ses anciens coéquipiers brestois. Le meilleur moyen de garder le moral.
