Le PSG a été plombé par sa défense très fragile, mercredi soir, en quarts de finale aller de Ligue des champions face à Barcelone (2-3). Inquiétant.
« Gagner pour nous, vous devez ». Le public du Parc des Princes, qui avait brandi un Yoda géant en avant-match pour marquer le coup, dans l’attente d’une Guerre des étoiles, aurait peut-être dû rappeler ces termes : « Bien défendre pour nous, vous devez. »
L’un ne va pas sans l’autre, surtout dans ces hautes sphères. Et mercredi soir, le Paris Saint-Germain a oublié un élément et, surtout, étalé les limites de sa saison, face à Barcelone (2-3). Rien de rédhibitoire, puisqu’au football, il est bien connu que le vainqueur reste celui qui marque plus que son adversaire. Mais cela reste handicapant. Surtout dans l’ambition de figurer parmi l’élite de l’élite.
Lucas Beraldo, qui disputait là son troisième match de Ligue des champions et le plus important de sa jeune carrière, Gianluigi Donnarumma, Marquinhos, le capitaine… Tous ont souffert, voire sombré, par moments. Dû aux choix de nouveau discutables de leur entraîneur, Luis Enrique - Lucas Hernandez a joué la seconde période arrière-droit, Beraldo est resté collé à Lewandowski tout le match, Danilo Pereira sur le banc de touche - ou à d’autres ressorts psychologiques, moins palpables.
C’est dans ce contexte, et malgré un bon premier quart d’heure, sans toutefois véritablement inquiéter Ter Stegen, que le club de la capitale se faisait surprendre, sur un contre, par l’ancien Rennais Raphinha, profitant d’une sortie peu maîtrisée de Donnarumma (0-1, 37’).
Mené à la pause, Paris ne l’était plus très longtemps une fois de retour sur le terrain. Un deuxième ancien Rennais, Ousmane Dembélé, choisissait le moment idoine pour enfin marquer la saison du PSG et inscrire son deuxième but sous les couleurs parisiennes (1-1, 49’). Imité très vite par l’homme en forme du moment, le milieu de terrain portugais Vitinha (1-2, 51’), qui remettait Paris et le Parc des Princes en feu.
Mais, vrai fil rouge de ce match, la défense parisienne sautait une nouvelle fois sur Raphina (2-2, 62’) puis sur corner (Christensen ; 2-3, 77’). Des buts largement évitables. Paris avait inquiété à Newcastle, dès les prémices de sa saison (1-4) en octobre. Il n’a, en rien, rassuré, mercredi soir.
Surtout, il aura besoin d’un Kylian Mbappé beaucoup plus tranchant, mardi prochain, au stade olympique de Montjuic. Car en plus de mieux défendre, il faudra absolument aux hommes d’Enrique de marquer au moins deux buts pour atteindre le dernier carré de la Ligue des champions.