NM1. Béliers de KempersLe bilan de la saison que personne n’imaginait faire après les 8es de finale des play-offs alors que la finale était visée, l’entraîneur Thibault Wolicki en a dressé quelques bribes, dimanche soir, à chaud après la sortie de route contre Rueil.
« Je suis déçu pour le club. Je pense qu’on a fait une bonne saison. On a construit une belle équipe qui a rendu fier, je l’espère, les Quimpérois. Tout s’est arrêté brutalement ! L’inconstance, la maladresse, la fragilité émotionnelle nous ont fait mal. » Ces trois défauts énoncés font en effet débat.
L’inconstance dans le jeu
Les nombreuses rotations effectuées par Wolicki peuvent expliquer en partie cette inconstance dans le jeu jamais élucidée cette saison. Souvent, elles ont freiné la dynamique collective. Si le coach a toujours privilégié l’unité de son groupe préférant jouer à dix à l’occasion des deux premières phases, il n’est pas certain que cette volonté ait été bénéfique sur les matchs couperets. Notamment sur le dernier, où juste avant la pause, certaines permutations ont coûté cher, alors que l’équipe carburait au super.
Une maladresse récurrente
Beaucoup d’adversaires des Béliers ont fait de la maladresse quimpéroise leurs choux gras, préférant préserver leur raquette, quitte à s’exposer aux tirs extérieurs quimpérois. Ce sujet a été pointé du doigt très tôt. S’il a été corrigé en partie, il est réapparu violemment dimanche. Ainsi, un tir sur deux a été dégainé à trois-points face à Rueil pour 26 % de réussite (9/34). Une misère qui vaut aussi pour les lancers, secteur dans lequel dix ont été abandonnés (67 % à 20 sur 30). La saison prochaine, ce problème pourrait être gommé à condition de dénicher un tireur fiable de la trempe des Rueillois Lanaras ou Ricard.
Le mental en question
Le mental est assurément le point noir de cette équipe qui conditionne bien des comportements. Thibault Wolicki a fait référence dimanche « à une grande nervosité, à cette propension à sortir du match, à cette incapacité pour certains à jouer libérés. » Et sans Injai, le seul élément stable, ce constat s’est amplifié. Dans la difficulté, les Béliers n’ont jamais trouvé ce guide sur lequel se reposer. Le « sniper silencieux » (Injai) a trop manqué. Alors que Thibault Wolicki considérait qu’il ne possédait que des leaders dans son équipe, il s’est trompé. Car un seul s’est imposé sur le terrain : Benoit Injai, à qui il reste un an de contrat. Ouf !