À Landéda, l’émotion des familles des naufragés du destroyer canadien Athabaskan, 80 ans après

La réplique de la cloche du sous-marin, portée par des jeunes en uniforme de l’époque, a sonné pour rappeler le souvenir des victimes ; un son qui, par sa solennité, a ému l’assistance. Ce moment fort s’est poursuivi par un passage à la mairie pour un café d’accueil avant des échanges sur le port de l’Aber-Wrac’h, où Robert Appriou et sa sœur Gisèle, enfants à l’époque et témoins de l’arrivée des survivants, ont évoqué leurs souvenirs. L’un d’entre eux, décédé à son arrivée sur la cale, avait été déposé dans l’ancien abri du canot, propriété aujourd’hui de Monique Le Corre. Il est aujourd’hui enterré au cimetière de la commune.

Les habitants au secours des naufragés

Le groupe a écouté avec émotion le détail de ce triste jour, puis s’est déplacé sur l’ancienne cale où les marins couverts de mazout avaient débarqué, avant d’être rassemblés dans la cour proche de l’hôtel Bellevue. Malgré l’opposition des Allemands, des habitants avaient alors sorti quelques chiffons pour les essuyer, tandis que la patronne de l’hôtel avait amené une bouteille de rhum. Il suffisait de voir le regard des familles présentes lors de cette cérémonie pour se rendre compte de l’émotion ressentie.