Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
Votre compte n'a pas encore été validé. Afin de bénéficier de l'ensemble des services du Télégramme, pensez à valider votre adresse email depuis l'email que nous vous avons envoyé.
De Vannes à Port-Navalo, une balade à vélo pour découvrir la douceur du golfe du Morbihan
Théâtre maritime aux allures de lagon parsemé d’îles, le golfe du Morbihan est un parfait terrain d’aventures pour une paisible découverte à vélo. Ce beau circuit entre Vannes et Port-Navalo explore les charmes de la rive gauche de la « petite mer ».
Il fait partie des sites emblématiques du littoral breton. Théâtre maritime aux allures de lagon, le golfe du Morbihan se veut aussi un paradis pour une découverte à vélo. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, un relief peu marqué qui en fait un agréable parcours, accessible à tous, y compris aux familles. La forte fréquentation en saison, ensuite, ajoutant à l’intérêt d’une locomotion douce qui vous évitera les soucis de bouchons ou de parkings. Enfin, et surtout : cette promenade au fil de l’eau offre le temps de la contemplation et de la découverte d’une multitude de joyaux.
L’itinéraire Environ 45 km et 2 heures de route (selon les variantes) sur un parcours au faible dénivelé. Mais avec tous les détours qu’imposent quasiment les points d’intérêt et vues sur le golfe, il faut plutôt compter le double. Attention également à ne pas sous-estimer le vent qui peut être un redoutable handicap. Environ 30 km de voie cyclable et 15 km de route partagée. Accès facile à Vannes en train ou en car. Possibilité de faire l’aller-retour dans la journée. Des navettes permettent le retour en bus (www.kiceo.fr). Les loueurs de vélo vannetais proposent aussi un retour en navette (www.velocouest.fr). www.francevelotourisme.com/etape/618
Sur les quais de Vannes
Rendez-vous est pris au petit matin sur le port de Vannes. L’une des nombreuses terrasses de la place Gambetta nous offre le temps de réviser l’itinéraire autour d’un café et de vérifier le matériel. Vers 8 h 30, c’est le départ plein sud, vers le soleil et les plages. La véloroute n°5 emprunte la rive gauche et longe le port. Il existe ensuite plusieurs variantes pour rejoindre le sud du golfe et nous choisissons plutôt la piste cyclable qui mène à Séné, afin d’éviter la périphérie vannetaise. Nous quittons donc le parcours officiel de la véloroute. Le chemin se veut agréable et calme en ce début de matinée.
Une fois franchi le bourg de Séné, direction Montsarrac par la rue des Écoles, le chemin d’Ozon et la route de Kerleguen. Première vue intéressante sur le golfe et la petite île de Mancel. Les marais se découvrent et la faible vitesse nous permet, tout en roulant, d’observer les oiseaux, toujours nombreux dans cette partie toute proche de la réserve naturelle des Marais de Séné, sur la rivière de Noyalo. Nous admirons justement un vol de spatules blanches, l’une des espèces emblèmes de la réserve.
Vue sur l’île Tascon
Quelques kilomètres encore et nous atteignons la cale de Montsarrac où un bac permet de traverser la rivière de Noyalo. En quelques minutes, ce sont des kilomètres de gagnés et une belle découverte du secteur du Hézo. On profite de la vue sur l’île Tascon, accessible à marée basse. Sur la gauche, la route longe d’anciennes salines avant de découvrir des marais salants réhabilités à la Villeneuve puis, plus loin, à Lasné. Depuis 2002, la saliculture a repris vie sur les rives du golfe, plus d’un siècle et demi après avoir disparu. Les marais salants n’ont pas été qu’une activité économique florissante du passé pour la presqu’île de Rhuys, ils ont aussi façonné l’ensemble du paysage littoral et même l’exceptionnelle biodiversité aujourd’hui présente.
En traversant le bourg de Saint-Armel, on ne rate pas l’occasion de s’arrêter goûter la spécialité locale : le gochtial. Ce pain brioché breton serait né ici, au sein de la famille Le Joubioux, qui perpétue la tradition depuis 1880 au Moulin à café, une boulangerie-bistrot. En ce milieu de matinée, la pause prend l’allure d’une visite culinaire et l’on se rend compte de la notoriété du lieu par la foule qui s’y presse.
Du Duer à Sarzeau
Le ventre calé, nous reprenons notre chemin, qui rejoint la véloroute n°5 au rond-point du Clos-Salomon. La piste cyclable longe ensuite la route départementale D780 jusqu’à Saint-Colombier. À Saint-Colombier, nous faisons le choix d’un nouveau détour pour aller visiter les marais du Duer. Ceux-ci proposent un remarquable point de vue sur le golfe. L’accès libre à deux observatoires permet de contempler, en toute discrétion, la diversité ailée présente quasiment toute l’année. Les espèces se relaient ici selon leurs cycles biologiques. En ce début de printemps, les canards hivernants ont laissé place aux nicheurs locaux avec, en tête de liste, la remarquable avocette élégante. Aisément reconnaissable à son plumage bicolore et son bec retroussé, elle affectionne les anciennes salines pour se reproduire.
On retraverse ensuite la D780 pour rejoindre l’itinéraire initial à Kerhouët, via la route de Kerlevenan. Une voie verte de plusieurs kilomètres traverse le cœur de la presqu’île à distance de la route principale et permet de rejoindre Sarzeau. La ville mérite d’y flâner un moment à la découverte des ruelles. On ne manquera pas le marché quotidien de la place Richemont, entre l’église Saint-Saturnin et la mairie. Les autres marchés se déroulent les lundi et jeudi matin.
La Butte de César
La sortie de Sarzeau présente un paysage plus classique à quelques encablures de la mer. Le parcours s’engage sur plusieurs kilomètres de petites routes de campagne et traverse quelques hameaux jusqu’au niveau de l’étang de Kerpont où l’on renoue avec une piste aménagée.
Ancêtre des barrages marémoteurs ou des hydroliennes, les moulins à marée ont été édifiés tout autour du golfe, comme ailleurs en Bretagne, à partir du XIIe siècle et jusqu’au début du XXe siècle.
C’est seulement après être repassé sous la D780, au niveau du hameau de Le By, que l’on renoue avec le littoral. Environ un kilomètre plus loin, on entrevoit sur la gauche le tumulus de Tumiac, également surnommé la Butte de César. La légende raconte que Jules César en personne aurait suivi ici la bataille des Romains contre les Vénètes en 56 av. J-C. Aujourd’hui encore, le cairn s’élève singulièrement dans ce paysage plutôt plat.
Le moulin de Pen Castel
Un peu avant le tumulus, on quitte la véloroute pour faire un crochet sur la droite en direction du moulin à marée de Pen Castel que l’on atteint après les villages de Beninze et Keravello. Ancêtre des barrages marémoteurs ou des hydroliennes, les moulins à marée ont été édifiés tout autour du golfe, comme ailleurs en Bretagne, à partir du XIIe siècle et jusqu’au début du XXe siècle. Tirant profit du marnage, ils ont été bâtis à la sortie de bras de mer clos par des digues. L’eau stockée lors de la marée montante était ensuite relarguée sur une ou plusieurs roues à eau à marée descendante. En saison, le moulin de Pen Castel accueille des expositions d’art, dans un cadre assez exceptionnel. On rejoint la véloroute en traversant le village de Kerners, direction d’Arzon, ultime étape.
Les courants du golfe
Célèbre pour ses ports, ses bateaux et son salon nautique, Arzon vit toute l’année au rythme des marées et des vents. Ce paradis de la navigation comprend notamment le plus grand port de plaisance de Bretagne, celui du Crouesty. À cet élan de modernité, s’ajoutent des vestiges remarquables, le tumulus du Petit Mont ou la chapelle Notre-Dame-du-Crouesty.
Après cette traversée de la presqu’île de Rhuys, la route prend fin sur la jetée de Port-Navalo, qui marque son extrémité ouest. En face, Locmariaquer balise l’entrée ouest du golfe. Par la route, il faut compter environ 70 km pour rejoindre la pointe de Kerpenhir, située à seulement 800 m. Entre elle et nous, les courants bien visibles malgré le temps calme trahissent les forces en présence des eaux du golfe. À chaque marée, environ 300 millions de mètres cubes d’eau sont brassés, créant l’un des plus forts courants d’Europe. Une entrée mouvementée dans la petite mer pour les embarcations, comme pour mieux profiter ensuite de son calme et de sa douceur.
Cet article est extrait du Bretagne Magazine n°137, actuellement en vente chez tous les marchands de journaux.
Où faire une halte, boire un verre… L’itinéraire traverse une zone littorale très touristique et riche en restaurants et cafés. Dans les coups de cœur, le port de Vannes, le café au bar Le Séné marin à Séné, une pause pour déguster le fameux gochtial au Moulin à café à Saint-Armel. Bon choix de restaurants dans le bourg de Sarzeau également. Enfin, vous pouvez profiter de la vue imprenable depuis la terrasse du restaurant Nausicaa, une fois arrivé à Port-Navalo.
Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de
lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.