À ce jour, Saint-Brieuc accueille sur le campus Mazier deux antennes universitaires. L’une, associée à Rennes 2, regroupe des formations générales. Aucune ne dépassant la licence 3. L’autre, sous la tutelle de l’Université de Rennes (Rennes 1), dispense des enseignements de licence (1, 2 et 3) en droit et science politique. Est également affilié, l’IUT de Saint-Brieuc.
« On a cassé le plafond de verre »
Le Master Linguiste expert en géopolitique proposé par le Cnam Bretagne « Sécurité Défense » à Ploufragan et les quatre Masters MEEF (Métiers de l‘enseignement, de l’éducation et de la formation), enseignés à l’Inspé (composante de l’Université de Bretagne occidentale), situé à Saint-Brieuc, sont les sept cursus possibles en bac +5. Enfin presque.
« On a cassé le plafond de verre, assure Bertrand Faure, vice-président de Saint-Brieuc Armor Agglomération délégué à l’enseignement supérieur. Avec en 2021, l’ouverture d’une filière de l’école supérieure d’ingénieurs de Rennes au sein de l’IUT de Saint-Brieuc. De cette formation sortent des ingénieurs spécialisés en matériaux. De plus, le Cnam Bretagne va ouvrir en 2026, une nouvelle école d’ingénieurs (agroalimentaire et numérique) sur son campus de Ploufragan. »
Saint-Brieuc a le profil adapté pour accueillir des formations de niche.
À titre de comparaison, à population semblable, Vannes, antenne de l’Université de Bretagne-Sud (Lorient), offre au minimum, une douzaine de Masters. Quant au campus de Quimper, rattaché à l’Université de Bretagne occidentale (Brest), il se rapproche du modèle briochin.
« Les Côtes-d’Armor sont le seul département breton à ne pas avoir sa propre université de plein exercice, complète Bertrand Faure. Et comme ce n’est pas prévu d’en créer une, il est tributaire des universités extérieures comme Rennes 1 et 2. À l’Agglo, nous les talonnons pour qu’elles ouvrent des cursus bac +5 sur Saint-Brieuc. D’autant que Saint-Brieuc a le profil adapté pour accueillir des formations de niche, notamment dans le tourisme. »
Le Master, pré carré des universités rennaises ?
Mais à Rennes 2, on ne compte pas ouvrir de laboratoire de recherche sur le campus briochin, condition pour accueillir un Master. « Ce n’est pas prévu. Le campus Mazier a été créé en 1991 pour favoriser l’accès aux lycéens du territoire à l’enseignement supérieur », rappelle Reine Paris, directrice de la communication de l’université bretillienne. Même réponse du côté de Rennes 1.
Au Département, on reste optimiste. « Sur les Masters, des discussions sont en cours avec les deux universités rennaises et l’Université de Bretagne occidentale, indique Juliana San Geroteo, élue déléguée à l’enseignement supérieur et à la recherche. On en saura plus fin juin. » À l’Agglo, on pousse également pour la création d’une filière axée sur le numérique. « On recherche un partenaire, que ce soit une école ou une université, révèle Bertrand Faure. Après tout, pourquoi s’interdirait-on de les accueillir ? »