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En Bretagne, les Happy Cash visés par des cambriolages, le patron « crie au secours » [Vidéo]
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Par
Hélène Duros
« Je ne vais pas payer un vigile pour dormir dans les magasins ». Désespéré, le gérant de plusieurs Happy Cash sort du silence. Depuis le début de l’année 2024, ses magasins de Lannion, Morlaix et Landerneau ont été dévalisés, selon lui, par une « bande organisée ».
« Aujourd’hui, je crie au secours. » Il y a d’abord eu le cambriolage du Happy Cash de Lannion (22), en février, puis celui de Morlaix (29), en mars, et enfin le magasin de Landerneau (29), dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Pour le gérant de ces trois boutiques, la coupe est pleine. « En quinze ans d’expérience, je n’ai jamais vu ça. » Depuis le début de l’année, ce patron d’une chaîne de revente et d’achat de produits d’occasion est victime d’une série de cambriolages. Pour lui, ça ne fait aucun doute : « C’est une bande organisée. » Le même mode opératoire se répète, en effet, à chaque fois. « Avec un cric de voiture, ils soulèvent le rideau de fer. Ensuite, ils cassent la vitre de la porte d’entrée et pénètrent dans le magasin », raconte ce dernier qui a eu accès aux vidéos de surveillance.
« Le soir, nous vidons les produits des vitrines »
« Ils sont préparés. En à peine trois minutes ils dévalisent tout et quittent les lieux. Je ne suis pas un expert, mais pour moi ce sont les mêmes personnes. » À chaque vol, il faut compter un préjudice de 15 000 à 30 000 €. « Les assurances suivent mais elles deviennent de plus en plus réticentes », déplore-t-il.
Afin de limiter les pertes, le gérant a tout essayé. « Nous avons installé des systèmes d’alarme plus perfectionnés, plusieurs serrures, des barres renforcées… Mais rien à faire, ils arrivent quand même à les forcer. » Une seule technique a porté ses fruits : « Le soir, nous vidons les produits des vitrines et nous les laissons ouvertes pour montrer aux cambrioleurs qu’il n’y a rien à voler. »
Plusieurs enquêtes sont en cours
« C’est impensable de continuer de travailler comme ça. » Tous les pillages se font sentir sur les finances des établissements. « À chaque fois, nous devons racheter le stock perdu et nous n’avons pas la trésorerie suffisante. » Dépassé par les événements, le patron demande aujourd’hui aux politiques locaux une réponse forte à la « hauteur de toutes ces attaques […] Encore cette nuit, je me suis réveillé pour me connecter en direct sur les caméras de surveillance. Ce n’est pas mon rôle de surveiller et je ne vais quand même pas payer un vigile pour dormir dans les magasins ! »
D’après le gérant, une plainte a été déposée auprès des commissariats de chaque ville concernée par les vols. Contactées, les forces de l’ordre confirment les dépôts de plainte pour au moins Landerneau et Lannion. Plusieurs enquêtes sont en cours, pour le moment, aucun individu n’a été interpellé.
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