Deux cérémonies de commémoration des 70 ans de la fin de la guerre d’Indochine sont prévues en Bretagne, mardi. D’autres auront lieu le 8 juin.
La guerre d’Indochine fut une guerre totale, dura huit années et fit un million de morts, soit deux fois plus que la guerre d’Algérie. En Bretagne, 442 Morbihannais, 1 254 Finistériens, 261 Bretilliens et 282 Costarmoricains sont morts « pour la France ».
Mardi 7 mai, en Bretagne, la commémoration du 70e anniversaire de la fin du conflit donnera lieu à une cérémonie, à Lauzach (56), devant le mémorial Indochine-Corée, édifié en 1995. Elle est organisée par le préfet du Morbihan, le maire de Lauzach et le Souvenir français. Un moment de recueillement sera également organisé esplanade Georges-Pompidou (ancienne cour centrale de la caserne Charner), à Saint-Brieuc, par l’union des parachutistes des Côtes-d’Armor.
D’autres cérémonies, cette fois dans le cadre de la journée nationale d’hommage « aux morts pour la France » en Indochine, seront organisées le 8 juin, notamment à Rennes, à Dinan (22) et à l’Hôpital-Camfrout (29), devant le monument Indochine-Corée. « Nous aurons à cœur de marquer l’anniversaire de Diên Biên Phu », commente Sylvain Le Berre, directeur départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) du Finistère. Une plaque en hommage à Jean Keromnes, maire de l’Hôpital-Camfrout de 1984 à 2001, sera dévoilée.
Décédé en 2022, à l’âge de 91 ans, Jean Keromnes combattit à Diên Biên Phu. Fait prisonnier le 8 mai 1954, il passa trois mois et demi en captivité dans un camp « de rééducation » viet-minh avant de recouvrer la liberté. Longtemps, sa famille l’avait cru mort.