Plastimo Lorient Mini, jeudi 4 avrilEn 2023, la Plastimo Lorient Mini (PLM) avait obligé les équipages au départ à être constitué d’un homme et d’une femme. Une évolution, car les courses qui imposent pareilles conditions se comptent sur les doigts d’une main. Cette année, il faudra à nouveau compter sur la mixité, lors de la première course de la saison du circuit Mini sur la façade Atlantique. « Imposer la mixité l’an passé était expérimental. Mais personne ne s’est posé la question de la reconduire pour cette année et pour les années suivantes », s’engoue le directeur de la course Yves Le Blevec.
Et le cinquième de la dernière Route du Rhum en Ultime savoure, malgré « le fait de devoir imposer une règle », que cette mixité trouve son public. « Malgré les avis des sceptiques, aujourd’hui, c’est un vrai succès. » Pour preuve, sur les 72 équipages engagés au départ, 33 femmes seront skippers. Parmi elles, douze étaient co-skippers l’an passé et ont donc sauté le pas.
« Je suis impressionnée de voir autant de navigatrices »
Si la classe Mini, passage quasi incontournable pour les skippers, n’a pas attendu ces obligations pour être mixte, Yves Le Blevec se réjouit de créer de potentielles vocations et de faire évoluer les mentalités. « En plus d’être un sport, on peut être un vecteur sociétal riche. Les skippers féminins d’aujourd’hui en Mini 6.50 sont les Samantha Davies de demain. » L’Anglaise, quatrième du Vendée Globe 2008-2009 et marraine de cette édition du PLM, est aussi passée par cette classe : « J’ai adoré mais c’était trop dur (rires). Je suis impressionnée de voir autant de navigatrices et ça va ouvrir les portes à d’autres filles ».
Pour autant, Laure Galley, lauréate de l’édition 2022 avec Rémy Aubrun, et au départ jeudi prochain, salue les avancées sans être encore rassasiée. « La vraie victoire sera d’atteindre la mixité non imposée. Et la vraie évolution ce n’est pas le nombre de femmes au départ mais la qualité des projets qu’on propose. Ça va dans le bon sens. »